29 Janvier 2011 – 30 Janvier 2011 l Paris
VERS QUOI COURT-ON ?
Forts des rencontres préparatoires qui ont animé l’année 2010, nous réfléchirons et échangerons ensemble à la question suivante :
VERS QUOI COURT-ON ?
Serions nous malades du temps ? Quels sont nos moteurs et objectifs ?
La conversation se déroulera en présence de :
- Amiral Pierre-Francois Forissier, Chef d’Etat Major de la Marine Nationale
- Michael Lonsdale, Acteur et Comédien
- Hugues de Montalembert, Ecrivain et Photographe
- Lin Utzon, Peintre Sculpteur et Photographe
- Aude Valentin-Lefranc, Psychomotricienne
et sera animée par Camille Solal, Comédienne et Art-thérapeute
Présentation du thème
On ressent aujourd’hui une véritable frénésie dans nos vies : il faut faire beaucoup plus, en moins de temps. Suivant la phrase bien connue de Benjamin Franklin, « Time is money » ; on nous propose « travailler plus pour gagner plus ».
Qui d’entre nous n’a jamais dit « je suis ‘overbooké’, ‘débordé’, ‘submergé’ » ? Les rythmes se sont accélérés pour tout (temps de trajet, voyages : on traverse désormais le monde en un rien de temps). La rupture géographique n’est plus une rupture de contact direct (révolution technologique grâce à internet : skype, facebook, etc. )
Et pourtant, on assiste simultanément à une recherche de l’essentiel. Chacun cherche à se recentrer sur soi. De plus en plus de jeunes actifs quittent leur travail pour une activité qui a plus de sens pour eux. (recherche du métier « passion »). On l’a vu récemment, le temps de la retraite est attendu pour beaucoup comme un Eden, un havre de paix. Est-ce le temps où l’on pourra ne rien faire ou faire seulement ce qui nous plaît ? La retraite est-elle un « temps mort » ?
Quelles sont nos aspirations profondes pour l’avenir ? Nous sommes à la recherche d’un nouvel élan qui ne soit pas vain mais durable.
Exemples : « Développement durable » : l’expression elle-même s’inscrit en faux contre les politiques de l’urgence. De même la critique des « fast-foods ». L’association Slow Food est née en 1986, à Rome, en réaction à la malbouffe. Elle revendique aujourd’hui près de 100 000 membres dans le monde. De la “slow-food” à la “slow-life”…
On court en permanence après le temps, mais sans vraiment savoir pour quoi, sans avoir de « moteur » : quelle vision avons-nous du repos, du temps « libre » ? Faut-il réapprendre à laisser le temps au temps, doit-on changer de rythme ? Et cesser de parer au plus pressé, de gagner du temps, de « perdre sa vie à la gagner » … Apprendre à gérer son temps pour ne pas le perdre ? D’aucuns militent pour un éloge de la lenteur !
Inspiré par la phrase célèbre de Marcel Proust, ne devrait-on pas se demander si « la vraie découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à changer de regard » ?
Voir le site.